Inoubliable Sarah Bernhardt : dernières confessions d’un Monstre sacré

Une plage ou peut-être une loge ? Belle île en mer ou bien le théâtre de l’Odéon ? Les USA ou bien Paris ? Au soir de sa vie, l’inoubliable Sarah Bernhardt nous raconte son incroyable existence. Femme d’exception surnommée à raison « La Divine », c’est l’histoire d’une passion qu’évoque Geneviève Casile sous la plume de Joëlle Fossier et sous la direction de Pascal Vitiello.

Une ferveur mystique

Un seul en scène donc, mais un dialogue imaginaire avec une journaliste, à moins qu’il s’agisse d’une admiratrice, ou d’Edmond Rostand… les interlocuteurs se succèdent devant les yeux d’une Sarah Bernhardt toujours majestueuse et libre, malgré les ravages du temps, la mort qui s’avance. Cette superstar avant l’heure déroule une vie d’aventurière, qui embrasse la carrière d’actrice avec une ferveur mystique. Et le répertoire théâtral universel de résonner à nos oreilles envoûtées.

Drôle, espiègle, fantasque, exigeante, courageuse, indomptable, séductrice, cette ogresse au visage de fée, à la voix de sirène, au panache de condottiere, traverse les époques, les règnes, les conflits, la maternité (son fils, le seul homme qui a compté dans sa vie), la maladie, sans jamais plier l’échine, perdre du terrain. Avec prestance, avec grandeur, elle tisse sa légende, consciente de construire son panthéon, incarnant tous les grands rôles du répertoire, même masculins. Follement attirante, fascinant hommes et femmes, transgressive et initiatrice. Adulée, idolâtrée.

Quand c’est non, c’est non

Pour incarner cette légende, il fallait une très grande comédienne. C’est ainsi que Geneviève Casile, prête ses traits et sa voix à cette invocation presque magique. À quatre-vingts ans passés, cette figure de proue de la Comédie-Française, passée dans les mémoires grâce entre autres à son rôle d’Isabelle de France dans la saga des Rois Maudits, n’a rien perdu de sa prestance, de son éclat. Cachant sa blondeur sous une perruque rousse, la voix moins métallique, plus chaleureuse, Casile teinte ses répliques de malice : souvenirs de certaines nuits amoureuses, émotions fortes quand arrivent la mémoire des guerres, des combats, des morts, l’émerveillement face à la beauté des textes…

Son interprétation est comme toujours d’exception, superposant l’ego de Sarah (il en faut beaucoup pour établir pareille renommée) et sa fragilité (la douloureuse enfance). Et puis il y a la volonté : ferme, convaincue, Sarah Bernhardt sait s’affirmer. Avec elle, quand c’est non, c’est non. Et c’est sur ses refus qu’elle établit ses succès, autant que sur son incroyable talent, ses audaces. La dame, pour sûr, ne s’en laisse pas compter. Casile, avec un sens incroyable des nuances, mise en valeur par la direction de Pascal Vitiello, prête vie à l’écriture précieuse de Joëlle Fossier pour ranimer ce monstre de volonté.

L’ensemble captive l’attention, touche le cœur et l’âme, fait rire et rêver. Inoubliable Sarah Bernhardt offre un hommage vibrant particulièrement réussi à la fois à une comédienne mythique et au monde du théâtre

Et plus si affinités

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Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

Website: https://www.theartchemists.com