Downtown Abbey : l’apogée de la period drama ?

Downtown Abbey : la série créée par Julian Fellowes a raflé les suffrages des spectateurs britanniques qui l’ont littéralement plébiscitée avec 10 millions d’inconditionnels rien que pour le dernier épisode de la saison 1 en 2010, et la reconnaissance de tous les professionnels de l’audiovisuel international, dixit les 6 Emmy Awards récoltés à LA.

Une saga familiale

Il faut dire que le pitch est prometteur : des héritiers morts dans le naufrage du Titanic, un titre de noblesse désormais sans propriétaire, le clan Crawley dépourvu de capitaine… Downtown Abbey débute avec une guerre ouverte pour récupérer le pactole des Crawley, menacé par un jeune cousin éloigné qui vient réclamer ses droits alors qu’il n’a aucune idée des codes qui régissent cet univers pour le moins sclérosé.

Passons sur les rebondissements et péripéties multiples qui jalonnent cette saga longue de six saisons sans compter la version filmée ; les mésaventures de ce clan aristocratique précipité dans les spasmes du XXᵉ siècle évoquent irrésistiblement un Dallas en costumes d’époque, alimenté par l’esprit incisif d’Edith Wharton mâtiné de la tendre férocité de Roald Dahl, avec en sus un soupçon de Jane Austen, une pincée de Thackerey.

La quintessence du « period drama »

Les points forts de la série ? Ils sont nombreux.

  • Un scénario qui met en valeur le quotidien d’une famille de la noblesse britannique en 1912, avec ses règles de vie strictes, ses codes de communication et ses multiples non dits, son rapport à la domesticité, son sens du rang social, et une cruauté rare dans les rapports humains (avec ségrégation sociale, refus des handicaps et sexisme galopant) ;
  • Un casting de grande qualité avec notamment une Maggie Smith en pleine forme, sortie toute frémissante de Harry Potter pour intégrer cet univers à la James Ivory ;
  • James Ivory justement, le réalisateur de Chambre avec vue, Maurice et Les vestiges du jour, qui inspire ici la précision dans les détails, les accessoires, les costumes, le décor… la reconstitution historique réalisée est frappante par sa qualité, sa précision.

Bref Downtown Abbey incarne la quintessence du « period drama », comme seuls les Britanniques savent en produire. Une véritable leçon sérielle qui a su ravir les nostalgiques de récit épique et compte désormais une fanbase aussi loyale qu’investie !!!!

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Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

Website: https://www.theartchemists.com