Cette semaine, parlons décoration et art de vivre. Faisons dialoguer les expositions Art déco France / Amérique du Nord et Le chic ! Arts décoratifs et mobilier de 1930 à 1960. Se complétant chronologiquement, ces deux parcours de toute beauté interrogent 30 ans de créativité dans le domaine de l’architecture et du design. Voilà qui devrait ravir les amateurs et édifier les novices.
Art déco France / Amérique du Nord – Cité de l’architecture et du patrimoine
En 2013, il y avait eu 1925. Quand l’Art déco séduit le monde. Désireuse de poursuivre son exploration dans le style années 30, la Cité de l’architecture et du patrimoine propose l’exposition Art déco France / Amérique du Nord, ou comment la déclinaison hexagonale du genre a influencé les USA, au fil d’échanges créatifs pour le moins fructueux… qui s’enracinent dès la formation, avec toute une génération de jeunes architectes américains venus se former à l’École des Beaux-Arts de Paris.
Expositions internationales, missions diplomatiques, échanges de talents et de délégations, tandis que des édifices majestueux émergent, portant la marque d’un Art déco en plein épanouissement, ce style irradie dans tous les autres domaines, décoration, graphisme, mode, peinture, arts de la table. Si le krach de 1929 impacte cet élan, il en demeure de magnifiques manifestations que l’exposition met en évidence de belle façon, faisant dialoguer sculptures, dessins, photographies, meubles et objets dans une scénographie très épurée.
Le chic ! Arts décoratifs et mobilier de 1930 à 1960 – Mobilier National Les Gobelins
Retour en France avec Le chic ! Arts décoratifs et mobilier de 1930 à 1960. Ou comment les collections du Mobilier National Les Gobelins reflètent les différentes émanations du chic à la française ? Soit 200 pièces sélectionnées avec soin pour exprimer la quintessence et l’évolution d’un art de vivre particulièrement raffiné, avec en ligne de mire le rôle de l’ensemblier.
Meubles d’apparat ou pièces plus usuelles, on retrouve ici le travail d’André Arbus, Jules Leleu, Jean Pascaud, Étienne-Henri Martin, Marc du Plantier, Gilbert Poillerat ou Raphaël Raffel, tous de très grands noms de la profession qui envisageaient la décoration comme une somme, une vision à 360°. Vincent Darré signe là une scénographie remarquable en recomposant des atmosphères complètes, d’une très grande élégance. Par ailleurs, cette exposition est aussi l’occasion de valoriser le travail de restauration opéré par des maîtres d’art dépositaires de savoir-faire ancestraux.
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