Exposition « Nouvelles du paradis – La carte postale de vacances » : une analyse en quatre temps

Direction le musée de la Poste pour découvrir l’exposition Nouvelles du paradis – La carte postale de vacances. Et faire le plein de nostalgie, tout en explorant les dessous d’un véritable phénomène de société.

Un parcours en quatre temps

Aujourd’hui, les selfies et autres vidéos captées via nos smartphones nous permettent d’illustrer nos villégiatures de la manière la plus ludique possible. Mais il y a encore une trentaine d’années, c’était la carte postale qui permettait d’envoyer à nos proches un petit coucou depuis le lieu de congés pensés comme une parenthèse enchantée, une exploration éphémère d’un Ailleurs sublimé.

Objet visuel, objet économique, objet de correspondance, objet de collection : voici les quatre temps du parcours proposé par le musée de la Poste afin de mieux saisir les enjeux à l’œuvre derrière l’histoire de la carte postale. Une histoire qui émerge avec le XIXᵉ siècle pour mettre en évidence les différents territoires de France avant de devenir le symbole de l’accès aux congés payés.

L’industrie du souvenir

Avec la démocratisation des vacances, c’est une véritable industrie qui se met en place, concurrentielle, rythmée par les changements de tendances, de représentation. Mais toujours, la carte postale demeure cette affirmation d’une réussite : l’envoyer à quelqu’un, c’est lui prouver qu’on pense à lui-même en vacances, mais aussi lui prouver qu’on a accès à un privilège, qu’on peut se payer un voyage. C’est un peu une affirmation de statut qui ne dit pas son nom.

Parallèlement, s’amorce une volonté de rassembler ces petites images venues d’ailleurs, comme une façon un peu ludique de documenter la vie d’autres populations, d’autres sociétés tout en gardant trace des émotions ressenties par celles et ceux qui les découvrent et en résument la sensation dans leurs messages. Des collections se constituent, dont certaines apparaissent au fil de l’exposition. L’occasion de comprendre la fascination suscitée par une correspondance imagée chargée de souvenirs et de curiosité.

Une fascination qui perdure aujourd’hui sur le fil d’actualité des social media. Les réseaux sociaux sont peut-être technologiquement innovants, ils héritent de la tradition de la carte postale, dont ils corrompent d’ailleurs l’essence avec leur règle du toujours plus de contenus, toujours plus vite, toujours plus loin. C’est justement le point fort de l’exposition Nouvelles du paradis – La carte postale de vacances que d’interroger ce glissement et de ramener un peu de saine lenteur dans nos esprits.

Et plus si affinités

Pour en savoir plus sur l’exposition Nouvelles du paradis – La carte postale de vacances et préparer votre visite, consultez le site du musée de la Poste.

Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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