Un Peu d’air – La Roulette Rustre / Chapitre 5 : spécial relooking.

Pour ceux qui suivent le feuilleton Un peu d’air depuis ses balbutiements, vous l’aurez compris. Ce projet est un tournant, une mutation et une ouverture d’horizon. Mieux, un changement de vie. Et ça ne sera une surprise pour personne : changer de vie = se relooker.

C’est valable pour une nana récemment séparée, un mec qui change de taff, un groupe qui ouvre ses horizons. Les Rustres n’ont pas échappé à la règle. Nous évoquions lors de notre dernier chapitre une tendance plus rock, dans certaines chansons. Et cela s’en ressent sur l’apparence complète du projet.

Déjà au niveau du visuel de l’album, à l’image du héros Berderol. Un travail signé Joanie Rancier qui produit là un artwork extrêmement puissant, assez proche des univers trash et décomposés de Pink Floyd – The Wall ou Le Cri de Munch. Couleurs de terre, passées, diluées : pastel, encre ? Non. La dame travaille avec des textures végétales type café, thé et autres substances. Le tout vectorisé.

Un choix esthétique et éthique : La Roulette Rustre a voulu travailler sur le recyclage des matières, poussant la logique de ses textes jusque dans l’acte de création, et dans leur image. Dixit la nouvelle charte graphique avec logo recadré et nouvelle caliigraphie :

Ancien logo

Nouveau logo

… ou la séance de photos « officielles » pratiquée de manière « officieuse » en carrière et usine désaffectée.

Devant l’objectif, les Rustres affichent le noir sévère et neutre des concertistes – une habitude chez eux – avec cependant des petits signes qui ne trompent guère : le tournesol qu’ils trimballent partout avec eux, – rayon de soleil et d’espoir dans un monde délabré et post apocalyptique, et … le bracelet de force de la Mouss’ qu’elle arbore avec malice et un petit côté contestataire et mutin assez représentatif du nouvel esprit du groupe.

Un sujet de plaisanterie pour eux quatre ? Pas que … leur version du morceau «Nantes » du groupe Beirut, en atteste ; le bracelet de force et le tournesol sont bien là, discrets mais visibles. La musique aussi, la manière de travailler, la cohésion, au milieu du capharnaüm industriel du lieu dévasté :



Le groupe revient sur cette mutation esthétique :

« La mutation de l’image de La Roulette Rustre s’est faite naturellement, parallèlement à la construction de son projet Un peu d’air. Le travail a débuté par un clip animé qui n’a jamais vu le jour. Celui-ci posait les bases post-industrielles, intemporelles et oppressantes de l’univers du projet… A l’image d’un film comme La Cité des enfants perdus de Genet, le héros du clip, Berderol, devait évoluer dans un univers désolé, une sorte de friche industrielle au milieu d’un désert, métaphore d’un monde en plein bouleversement.

Les visuels de l’album ont été réalisés sur cet imaginaire. Le travail scénique a alors commencé. Il a fallu imaginer quel univers le groupe allait devoir dégager sur scène : costumes, décors, scénographie ? Lorsque le travail photo a dû être engagé, le groupe a beaucoup réfléchi sur le lieu qui allait donner ce supplément d’âme au groupe…

Nous nous sommes alors orientés vers des « indic » qui nous ont présenté une friche industrielle exceptionnelle… Elle est rapidement devenue le théâtre des opérations : photos, puis un clip « roots » d’une reprise du groupe Beirut : « Nantes ».

On a aussi sévi dans un ancien site de taille de pierre, dans une carrière désaffectée. Parce que vu le chemin emprunté sur ce projet fou, en petits poucets que nous sommes, c’est au moins des cailloux de cette taille qu’il nous fallait !

Quelques éléments « fétiches » ont alors définitivement intégré l’environnement du groupe : le tournesol-percu de Cam, sorte de graine d’espérance post-apocalyptique… Le bracelet de force de Mouss, parce que lorsqu’on affronte un monde comme celui-ci, on est forcément en mode « warrior » ! Et puis les tenues, sobres, pour laisser la place à tout le reste…



Alors dans tout ça, il n’est pas question « d’image » au sens communicant du terme, mais « d’image » au sens Spinalien du terme, quoi de plus normal pour des Lorrains… »

Et plus si affinités

Un peu d’air – La Roulette Rustre

Un peu d’air – La Roulette Rustre : le souffle du changement ?

Un Peu d’air – La Roulette Rustre / Chapitre 1 : mieux que des sources, un socle

Un peu d’air – La Roulette Rustre / Chap. 2 : Histoire d’un enfantement

Un Peu d’air – La Roulette Rustre / Chapitre 3 : Berderol … une histoire, un héros

Un Peu d’air – La Roulette Rustre / Chapitre 4 : un nouveau type de chanson ?

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Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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