3 novembre 2022 : Superpoze investit la Gaîté Lyrique dans le cadre du ARTE Concert Festival7e édition : à la clé : une heure de live aussi intimiste qu’éblouissant
Un plaisir rare et partagé
Openingen 2015),For We the Living en 2017 etNova Cardinale en 2022 : il aura fallu trois albums à Superpoze pour ancrer son univers harmonique dans les consciences et conquérir les cœurs. Résultat : salle comble à la Gaîté Lyrique pour ce concert consacrant la sortie d’une troisième galette aussi belle et évocatrice que les deux premières. Et l’occasion de découvrir Gabriel Legeleux en action.
Derrière ses synthétiseurs et ses consoles, concentré et minutieux, le musicien originaire de Caen prend un plaisir rare et partagé. Partagé par les deux instrumentistes qui l’accompagnent, Guillaume Ferrand au piano et à la guitare, Guillaume Lantonnet à la batterie ; partagé par des spectateurs recueillis et imprégnés, rassemblés autour d’une scène circulaire qui invite à la concorde. Partagé également par ceux qui découvrent ce concert via le site d’ARTE.
Une vibration subtile et captivante
Une captation qui transmet cette vibration subtile, entre concentration et libération : 52 minutes de pur lacher prise à savourer, c’est rare. Immersion totale dans cet enchaînement mélodique d’une très grande finesse, qui mêle les genres avec précision et préciosité. Un sens évident du rythme, un son étoffé sans être oppressant, la musique de Superpoze n’est jamais une injonction au déhanchement cathartique.
Réfléchi et appliqué, l’artiste nous dévoile comment il opère: les réglages de son en direct, les opérations de modulation, cette sculpture de l’accord sur le vif, en écho avec les sons vrais sortis des instruments… son approche est captivante. L’osmose est totale, le trio se laissant glisser d’une compo à l’autre avec aisance et sérénité. Plaisir pur de pouvoir faire de la musique ensemble, devant un public.
Le petit sourire fugace de Superpoze tandis qu’il attaque le dernier track de la setlist « Unlive » se pose à peine sur ce voyage intérieur que le précédent morceau « Signal » a rendu plus intense. Ou quand l’electro devient poésie et plénitude ? Il est certain que Superpoze n’est pas là pour faire danser les foules dans un charivari de beats. Et c’est tout à son honneur que de proposer autre chose, une musique électronique conçue comme un monde parallèle, «un endroit fait de sons» dont chacun trouvera la clé.
Et plus si affinités
Vous pouvez voir ou revoir le concert de Superpoze sur ARTE.
Pour en savoir plus sur l’artiste et son univers, consultez son site web.
