Memento mori nouvelle génération : ode à la dark déco !

différents memento mori nouvelle génération

Le saviez-vous ? Le gothic est à la mode et pas seulement au niveau du dressing. La décoration d’intérieur s’est aussi mise au dark mood, avec comme élément central le crâne et le squelette. On imagine déjà une atmosphère létale dans l’esprit (assez crade et atroce, il faut bien le reconnaître) de Massacre à la tronçonneuse. C’est oublier que Saint-Jérôme et Marie-Madeleine s’extasiaient crâne à la main, Hamlet philosophait en tripotant les restes de Ioric, le bouffon de son père. Quant aux alchimistes et autres rosicruciens, pas de cérémonie sans ossements. Bref, le crâne peut s’avérer un élément de déco sacrément classe, voire un ornement de luxe. La preuve avec ces créateurs devenus experts en memento mori nouvelle génération.

The Blackened teeth

« Emebellishing the macabre » : The Blackened Teeth Ltd® annonce la couleur dès sa présentation Insta. Il s’agit de déco macabre et fière de l’être, avec à la clé une certaine conception du luminaire d’intérieur, version lampe squelette. Dorées ou ébènes, des cages thoraciques, des colonnes vertébrales servent d’appoint à des abat-jour en velours sombre ornés de pompons. Les memento mori recèlent des cache-pot aux allures de nature morte, les fémurs servent de bougeoirs, encadrent des gravures, des miroirs, des phalanges accueillent bagues et bijoux.

Jeux d’ombres et de lumières, reflets de la matière moirée, blancheur marmoréenne de la matière osseuse, l’esthétique de The Blackened Death est racée sans ostentation. Il y a quelque chose du dandysme à la Baudelaire, à la E.A. Poe dans ces objets épurés qui se suffisent à eux-mêmes. Une invitation à la méditation, une relecture du carpe diem cher aux Anciens, une petite touche de raffinement macabre pour transformer votre salon en cabinet de curiosités.

The Queen of skulls

« Embrassing beauty in darkness » : tout un programme esthétique que The Queen of skulls (la reine des crânes, Skye All dans le civil) déroule avec une maestria évidente. Cette sorcière autoproclamée donne à la fois dans le cabinet de curiosités et le monstre de foire. Sous d’élégantes bulles de verre serties de cadres majestueux, elle enferme les restes momifiés de créatures fantastiques, méduses, sirènes et autres démoniaques entités.

Cornes, crocs, queues de serpent, ailes de chauve-souris, Skye All façonne les squelettes de ces êtres fabuleux tout droit sortis des légendes et des contes. Comme si d’un seul coup, nos pires angoisses prenaient forme, piégées tels des papillons sous l’épingle d’un entomologiste. Et nous de rêver en contemplant ces ossements sagement disposés sur le velours noir : comment la belle a-t-elle attrapé ces chimères ? Comment les a-t-elle domptées, asservies, disséqués ? S’agit-il de trophées ou de mémoriaux ?

Mayhem Made

Mayhem Made prolonge l’univers de The Queen of skulls en l’interprétant de manière plus synthétique… et plus jardinier ? Ici, les crânes de démons et de vampires servent clairement à suspendre plantes grasses et végétaux. Noir, or, cuivre, feu, turquoise, fushia, turquoise, monochrome ou bichrome, chaque création a un effet moiré particulièrement hypnotique.

À accrocher sur un mur, à positionner sur une étagère, la chose ravira les aficionados de surnaturel, de fantastique, de films d’horreur. On peut miser sur une seule œuvre ou abattre la carte du groupe, on appréciera toujours l’effet chromé, très moderne, très soigné. Ou quand le memento mori devient design ?

Muerte Loca

Passons de l’anglais à l’espagnol pour embrasser une autre tradition : la représentation de la mort au Mexique. « Crâneur et globe-trotter », Muerte Loca s’inspire du Dia de los muertos cher aux cultures sud-américaines pour créer un univers coloré où le squelette reprend les traits de la Catrina, la célèbre Cavalera garbancera, et des cavaleras en sucre dont se régalent les enfants le 2 novembre.

Cadres ouvragés, cloches de verre, les crânes multicolores de Muerta Loca vont aussi se placer sur des canettes de bières vides à moins qu’ils ne se retrouvent accrochés sur un sapin de Noël ou posés sur un meuble comme bougies d’intérieur. Il y en a pour tous les goûts, toutes les fantaisies. Chromothérapie assurée, avec en prime un parfum d’ailleurs, une poésie funèbre qui chante la vie.

Padme Purple

Posted by Padme Purple

Padmé Purple est LA rédactrice spécialisée musique et subcultures du webmagazine The ARTchemists. Punk revendiquée, elle s'occupe des playlists, du repérage des artistes, des festivals, des concerts. C'est aussi la première à monter au créneau quand il s'agit de gueuler !