Les 3 éléphants : Chantal la lumineuse a remporté le pari de la curiosité

Bon voici le moment de conclure. On vous a laissé le temps de digérer les rencontres, les interviews, les projets, il est temps de tirer les enseignements de ce périple culturel en terre lavalienne.

Car nous n’avons au finish pu chroniquer que peu de choses de ce festival prolixe, dont il a été difficile de couvrir tous les évènements à la fois, parachutés dans plusieurs endroits comme autant de fontaines de jouvence. Et si nous nous sommes arrêtés sur des spectacles et des artistes hors normes de par leur origines géographiques (les belges de Paon ou BRNS, histoire de montrer que la prog s’ouvre sur le monde et les scènes venues d’ailleurs) ou l’intransigeance de leur démarche (cf J.C. Satan ou Kumulus), il convient par ailleurs de saluer la cohérence et la diversité de l’affiche.

Villagers, Lightin 3, Concrete knives, Sexy Sushi, … en se succédant de la scène du patio à celle de l’Arène, les concerts proposés ont œuvré dans le sens d’un mélange des genres, des tendances, et des générations que peu de festivals osent, misant aussi bien sur les confirmés que les émergents. Un sacré challenge dans un pays où l’on cloisonne au maximum et où l’on répugne la plupart du temps à mettre dans le même périmètre des formations aussi peu semblables. Et on a tort.

Car en affichant une fréquentation totale de 32 500 festivaliers sur les 3 jours, Les 3 éléphants prouvent que ça peut marcher et que le public apprécie ce genre de surprises (qui n’en est pas vraiment une à nos yeux, vu le succès obtenu par la soirée Longueur d’ondes malgré/grâce à une prog peu connue mais d’une extrême qualité). Fanfares, théâtre de rue, petites scènes, la proximité artistes/public est de mise dans cette convergence des disciplines, ce qui fait du festival un espace de test idéal, cette année exploité par les Pneumatistes avec leurs Cycles et littérature ou par François Hadji Lazaro venu poser son spectacle pour enfants.

Les 3 Eléphants font de cette ville où ils ont su s’imposer une terre culturelle, ça il n’y a désormais plus de doute à ce sujet, culturelle dans le bon sens qui justement ne donne pas dans les conventions. Et c’est le point à retenir, qui place l’évènement dans la même sphère que d’autres comme marsatac : leaders en région, passerelles avec les gros carrefours comme les Inouïes du Printemps de Bourges ou les Eurockéennes. Des festivals qui depuis une quinzaine d’années ont su se positionner et compteront de plus en plus à l’avenir.

Un gros merci à Jeff, Lara, Thomas, l’équipe et les bénévoles, Laurence et Laurent Huguet qui m’ont hébergée.

Et plus si affinités

Les albums photos de la session 2013 : https://www.facebook.com/3elephants/photos_albums

Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

Website: https://www.theartchemists.com