Creature comforts : britannique jusqu’au bout des griffes !

Creature Comforts … littéralement tout ce qui apporte un confort physique. C’est en ces termes que nos cousins anglo-saxons désignent par ailleurs les refuges d’animaux. Nick Park, digne papa du célèbre Wallace et Gromit en a fait quant à lui une des séries télévisées les plus surprenantes et drôles qui soient.

Animaux britanniques

Le pitch : une enfilade d’entretiens avec des animaux plus ou moins domestiques et urbanisés qui racontent leur quotidien, entre épanouissement, dépression, ennui … Ces petites bêtes aussi attachantes qu’originales nous racontent leurs conditions de vie avec un flegme tout britannique. Et pour cause. Ce petit prodige d’animation daté de 1989 (le court-métrage devenu série en 2003 lancera la carrière de Park) juxtapose animation « stop motion » en pâte à modeler absolument cocasses (big up pour le hamster boulimique) et témoignages in real life.

Des vrais anglais rencontrés dans de vraies rues, de vrais restaurants, et parlant de la vraie vie … voire en foyer d’accueil ou en maison de retraite. Des lieux de vie qui enferment assez rapidement dans les habitudes, dans des codes sociaux, loin des regards et des préoccupations. Des sortes de zoos dont les pensionnaires sont frustrés pour certains, très satisfaits de leur condition pour d’autres. Ou pas. Bref des petites philosophies de vie en forme de résignation consentie, que chacun applique au quotidien pour tenter d’être heureux ou un peu moins malheureux, dans une société moderne pas toujours difficile.

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Bestiale neurasthénie

Le tout prend forme dans des situations décalées à se rouler par terre, mais qui donnent à réfléchir sur notre modernité. Avec des moments de grâce absolus tels :

  • la lionne neurasthénique qui témoigne de son spleen au milieu d’une salle d’attente de vétérinaire visiblement désertée en catastrophe par des clients paniqués, avec en haut du cadre le micro du perchiste qui tremble de peur ;
  • l’assiette de moules qui discutent en copines des mecs et du shopping, en se secouant de rire àchaque vacherie balancée ;
  • les trois corbeaux de la Tour de Londres, gays et fiers de l’être, qui échangent plaisanteries grinçantes et bons mots fielleux, devant la royale bâtisse dont ils sont les gardiens tutélaires.

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Les trois saisons sont du même niveau, avec des moments tordants, des instants plus émouvants. Les américains s’en sont bien sûr emparés pour tourner la chose à leur sauce. Mais c’est tout de même le concept d’origine qui demeure le plus savoureux, inspiré qu’il est par cet humour britannique si particulier. Bref, si vous voulez avoir un réel aperçu de ce qu’est l’esprit anglais, et bien vous marrer au passage, regardez ces épisodes absolument drolatiques. Vous ne serez pas déçus … et en plus vous bosserez votre langue de Shakespeare.

Et plus si affinités

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Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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