Polar : long live the Black Kaiser !

Enfin la retraite ! Dans 15 jours, Duncan Vizla pourra enfin se la couler douce après une dure vie de labeur à flinguer des quidams aux quatre coins de la planète. Problème : les indemnités de départ du Black Kaiser vont coûter bonbon au directeur de Damoclès, l’entreprise qui l’emploie depuis si longtemps. Qu’à cela ne tienne ; il suffit de tuer l’encombrant assassin et de récupérer le capital plutôt rondelet qui doit lui être versé. Sauf qu’à vouloir exterminer le Black Kaiser, on s’expose à de sérieux soucis, car le monsieur, tueur expert s’il en est, ne compte pas se laisser faire.

Voici en substance l’intrigue de Polar, BD signée Victor Santos et tout récemment adaptée en long métrage par Jonas Akerlund pour le compte de Netflix. Ce qui nous vaut deux heures particulièrement frénétiques portées par un Mads Mikkelsen impérial dans ce rôle de tueur à gage asocial et rongé de culpabilité, qui doit gérer sa fin de carrière, ses fantômes notamment un qui va se concrétiser au moment où il s’y attend le moins, une bande de jeunes tueurs tout droits sortis de Class 84, un patron psychopathe adepte de musique écossaise …

On est dans le film d’action pur et dur, pas un instant pour souffler, une ambiance à la Mise à prix, des personnages outranciers (Richard Dreyfus en vieux tueur sur le retour est juste royal) un gros travail sur les lumières et les couleurs pour restituer une esthétique comics, des plans serrés comme des vignettes de BD, un humour mordant, le sens de l’exagération et de l’excès … et ce personnage charismatique et malheureux, anti-héros par excellence, qui met une énergie peu commune à ne pas mourir, à bousiller tout ce qui se dresse sur sa route et à se ronger de remords …

On est d’accord, Polar ne rivalisera jamais avec les films de Visconti ou de Costa Gavras car ce n’est pas sa prétention. C’est un pur divertissement, un délire visuel mené tambour battant par une équipe survoltée, boosté par les compos de Deadmau5, la photo de Pär M. Ekerg et le montage de Doobie White, les costumes de Lea Carlson et les décors de Elizabeth Calderhead. Le truc à voir pour se vider la tête, se faire plaisir, se défouler … mais avec un film de qualité superbement interprété et filmé.

Et plus si affinités

https://www.netflix.com/fr/title/80223052

Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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