Kingdom : quelque chose de pourri au royaume de Corée ?

Netflix !!!!!! Putain Netflix mais non ! Nooooooooooon quoi ! T’as pas le droit de faire ça !!! Boucler les six premiers épisodes de Kingdom de cette manière, c’est …. c’est inhumain !!!! Bon Dieu Netflix, t’as vraiment intérêt à prévoir une saison 2 sinon c’est de la cruauté mentale !!! Vous pensez que j’exagère ??? Visionnez la saison 1 de cette saga incroyable et on en reparle !

Réalisée par Kim Seong-hun à qui l’on doit le remarquable Tunnel, la série Kingdom s’inspire du webcomic The Kingdom of the gods pour nous raconter … un histoire de complot digne de la CIA et du KGB réunis ? … l’émancipation d’un prince qui va devoir conquérir le pouvoir ? … la lutte des classes dans une Corée médiévale où s’affrontent noblesse bien nourrie et plèbe miséreuse ? … le tout emballé dans une invasion zombi particulièrement dynamique ?

C’est toute l’astuce de cette intrigue extrêmement bien troussée que de connecter les genres pour créer une synergie efficace, accrocheuse, voire addictive. Décors somptueux, costumes splendides, paysages magnifiques, la réal est léchée, superposant avec talent la beauté de la nature, la bassesse de la trahison et l’horreur des attaques de morts vivants, ce qui pour le coup repense complètement le genre ! A ce titre, le générique est un véritable exercice de style, un exemple d’équilibre, une synthèse du propos tenu.

Superbement interprété, cadencé, haletant, hallucinant sur certains passages, Kingdom s’empare avec bonheur des codes institués par Romero : de nouveau le zombi reflète le monde qui l’entoure, symbolise la déliquescence d’une société qu’il va falloir purger au plus vite. Plus encore, il met en relief la félonie de ceux qui l’ont créé, le courage de ceux qui le combattent. S’il est dangereux, ceux qui l’ont conçu sont bien pires, féroces, cruels, sans pitié. Et ici c’est le Hamlet de Shakespeare qui transparaît.

Car c’est la figure de Chang qui domine d’épisode en épisode. Ce prince droit et juste touche le cœur, suscite le respect dans sa volonté de comprendre à tout prix de quel mal mystérieux son père le roi souffre dans le secret de son palais. Sa quête le conduira à ces ultimes minutes de l’épisode 6, une véritable prise à la gorge, un rebondissement absolument dingue, d’une audace folle et qui nous laisse sur notre faim quand apparaît le générique.

Bref c’est du très très grand art, qui couple intensité de la mise en scène et pertinence du discours … la perspective d’une suite nous fait déjà saliver. Du coup Netflix, sincèrement, … la saison 2 ! VITE !!!!!

Et plus si affinités

https://www.netflix.com/fr/title/80180171

Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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