Bienvenue au gîte : le Sud, ça se mérite !

Le Sud, ça se mérite, donc. Et pas dit que Caroline, executive woman parisienne ultra-névrosée de perfectionnisme, soit à la hauteur de l’enjeu. Contrairement à son compagnon Bertrand qui trouve très rapidement ses marques dans cet exil provençal que le couple a délibérément choisi sur un coup de tête. Voici en gros le pitch du film Bienvenue au gîte.

Petit village et champ de lavande

Soit deux urbains soumis au rythme frénétique de la capitale qui décident de tout plaquer pour reprendre des chambres d’hôte dans un petit village paumé au milieu des oliviers et des champs de lavande. Sur un coup de te, sans même être allé sur site, explorer les lieux, rencontrer leurs futurs concitoyens, observer la concurrence, prendre la température de cette existence au soleil…

Autant vous dire que les surprises vont être au rendez-vous, l’adaptation compliquée, pour ne pas dire conflictuelle. Car partir loin de Paris relève du défi, de la cassure culturelle. Une remise en question énorme. Et il va très vite s’avérer délicat de laisser derrière soi des comportements qui relèvent du psychique. Bref si cette fable signée Claude Duty sent bon la garrigue et porte un air de vacances, vous vous doutez bien que son propos va plus loin.

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Des envies de cigale

Surtout en cette période covidienne, où les habitants des grandes métropoles, soumis à trois mois de confinement en appartement/placard, se damneraient pour un bout de jardin à la campagne. Seulement voilà : vouloir son petit bout de terrain, une maison ouverte aux quatre vents est une chose, le vivre au quotidien en est une autre. Ce que Duty met très bien en évidence, appuyé au passage par son casting, notamment Marina Fois excellente en freak contrôle.

Résumons : le film date de 2002, il n’a pas pris une ride, il se laisse regarder avec un plaisir évident, vous donnera une bonne bouffée d’air frais, des envies de cigale et de rando, et une approche finalement assez fine des risques et périls émotionnels du retour à la nature.

Et plus si affinités

Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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