Le propre des festivals, c’est de mettre en avant des jeunes talents dans le sillage des locomotives. Ok là j’enfonce des portes ouvertes : ça tombe bien puisque Marsatac 2016 s’est résolument affiché de telle sorte, avec une affiche dessinant des portes vers les étoiles. Et parmi ces étoiles musicales, notons la présence d’Hugo Kant. DJ producteur et multi instrumentaliste virtuose qui virevolte de la flûte traversière à l’accordéon en un tour de main, sans oublier les claviers bien sûr.
Osmose avec son batteur et son guitariste, le trio présente un set carré sans pour autant être rigide. Cela passe crème devant le public marseillais, normal Hugo est un enfant de la cité phocéenne, et pas des moins productifs avec à son actif une belle palette de galettes dont voici la liste :
Searching London EP – Mai 2011
I don’t want to be an emperor – Juin 2011
Another Point Of Mix – Janvier 2013
Leave Me Alone EP – Juillet 2013
The Point Of No Return – Juin 2014
Hip hop, electro acidulée, le monsieur aborde sa musique avec la rigueur des compositeurs classiques, l’énergie inventive des solistes de jazz. On aime, que ce soit sur scène ou au disque ; on aime car chaque morceau est une petite prouesse en soi qui échappe à la seule facilité du son synthétique pour y intégrer les complexes résonances de l’acoustique.
Ainsi façonné, parsemé de voix et de répliques, pétri de lignes mélodiques célèbres (ainsi Casse Noisette de Tchaïkovski sur «The Chord Cracker ») chaque morceau adopte une rythmique, une identité différente où la patte de l’artiste trace une ligne de cohérence discrète mais puissante. Unique ? En tout cas différente, à part volontairement, comme le laissent entendre les titres des productions sus citées.
A explorer avec attention, à écouter d’une oreille nonchalante, à suivre sans recours, vous serez toujours séduits, car le Monsieur sait y faire.
Et plus si affinités