Plus besoin de présenter Enki Bilal : la femme piège et ses autres personnages de créatures hybrides solitaires et maudites ont impacté durablement les consciences modernes.
C’est que cet univers en papier glacé, qui s’étale à longueur de bandes dessinées, a du mal à s’exprimer ailleurs que sur l’espace plane de la feuille, ou dans les méandres de nos imaginaires stimulés par les larmes azurées de ces pâles héroïnes.
Ainsi les adaptations cinématographiques de ce monde apocalyptique ont-elles toujours été fades et amputées. Et c’est pourquoi l’angle proposé par l’exposition Mécanhumanimalest si intéressant, qui met en regard dessins et inventions :
Mécanhumanimal, Enki Bilal au Musée des arts et… par musee_des_arts_et_metiers
Ou « la rencontre d’un créateur multimédia et visionnaire avec un lieu exceptionnel et une collection scientifique unique au monde ». Et l’occasion de mieux saisir ce qui fait le caractère visionnaire de l’illustrateur, l’écho entre la complexité mécanique des inventions technologiques et leurs projections dans une sphère onirique où ces inventions prolongent soudain l’humanité pour en accroître la puissance et en menacer les affects.
A visiter avec le regard de l’enfance et le recul du philosophe.
Et plus si affinités
Mécanhumanimal, Enki Bilal au Musée des arts et métiers
du 04 juin 2013 au 05 janvier 2014
http://enkibilal.arts-et-metiers.net/