Concert / The Cult : Unchain the witch !!!!!!!

Aaaaaaaah ! Enfin je les ai vus on stage ! Il était temps depuis maintenant 25 ans que je les écoute presque religieusement. Il aura fallu leur passage parisien au Bataclan et la célérité d’une jeune attachée de presse pour que je me retrouve au pied de la scène en ce mercredi soir 19 septembre, prête à faire feu au premier tube dégainé par ces messieurs.

Alors je vous le dis carrément, n’attendez pas que cette chronique soit objective, car dés l’apparition des cinq cougars, je me suis offert une crise de groupite très très aigue comme je n’en avais pas fait depuis mes 15 ans en contemplant béatement Nicolas Sirkis pendant tout un concert d’Indochine. Toute une époque ! Et une heure et demi de set au cordeau, avec un Ian Astbury aux allures de fauve noire, tenant son plateau d’une main de fer, avec son comparse de toujours Billy Duffy. Y a pas à dire, ces mecs ont de l’abattage et l’habitude depuis longtemps acquise de la scène.

Une montée au créneau qui m’en a néanmoins beaucoup appris sur mon groupe fétiche (et c’est à peine un jeu de mots, on connaît la passion du combo pour la culture indienne d’Amérique). Je passerai sur la set list où se sont succédés les gros morceaux de bravoure qui ont fait la légende cultienne. Au passage pourquoi, nom de nom, zapper Born into This, à mes yeux l’un des meilleurs albums de leur discographie ? Les mecs, là vous avez fait une frustrée, c’est pas cool, merci d’organiser une session de rattrapage rien que pour moi, je suis prête à vous faire la cuisine, si vous voulez, des spaghetti, ça vous irait des spaghetti ?

Bon on ne va pas non plus se plaindre, le répertoire est suffisamment hypnotique et couillu pour qu’on embarque à pogoter/headbanguer pendant tout le concert, sans même décrocher un instant. Résultat : deux kilos en moins, les muscles défoncés, une agilité accrue pour éviter les lancers de tambourins particulièrement bien ajustés du chanteur qui s’était équipé en conséquence. Ce sont en effet pas moins de cinq malheureux instruments qui ont été sacrifiés aux mannes des ancêtres rock’n roll, le public sautant pour récupérer les morceaux, le pauvre batteur ayant manqué d’y laisser sa grosse caisse. Sportif !

Il faut dire que le Ian, il a la forme ! Et la voix suit, malgré les années intacte, parfois un peu faible sur certaines attaques, au milieu du set bien chauffée, surpuissante sur la fin, ménagée tout du long car (re)posée sur certains vers, presque dits plutôt que chantés. Bref Mister Ian sait ménager son organe, et n’y voyez pas de jeux de mots salaces, même si très franchement, y a pas à dire, il est franchement craquant (je vous l’avais dit, groupite aigue, irrécupérable, la Dedel !).

Plus prosaïquement, nous avons pu par ailleurs constater que si le noyau du groupe est le binôme Astbury/Duffy, The Cult n’est rien sans ses membres subsidiaires, et tout particulièrement le bassiste Chris Wyse. Outre qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à un Peter Fonda décoloré – là aussi craquant, merci au manager de me communiquer mail et n° de portable pour organiser au plus vite une looooooooooongue interview sur l’histoire de la basse dans le rock, merci ! -, le monsieur s’appuie la voix de chœur, sans laquelle les chansons du groupe perdent carrément leur âme.

Et au passage il se prend en charge les attaques de tous les morceaux, puisque la force de frappe des compos repose justement sur une ligne de basse féroce sur laquelle s’enroulent les drums et la rythmique ensuite complétés par la guitare solo et la voix. Bref pas de basse, pas de musique, pas de musique, pas de concert. Heureusement Mr Chris en a dans les cordes et a su faire honneur. Merci à lui !

Le tout s’est terminé trop tôt bien sûr, je me serais bien fait toute la nuit tranquillou moi ! Revenez les chéris, vite. Qu’on remette ça, c’était bien ! A mon avis y en aura d’autres : ce genre de sorciers, une fois lâchés, on ne les arrête plus.

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Delphine Neimon

Posted by Delphine Neimon

Fondatrice, directrice, rédactrice en chef et rédactrice sur le webmagazine The ARTchemists, Delphine Neimon est par ailleurs rédactrice professionnelle, consultante et formatrice en communication. Son dada : créer des blogs professionnels. Sur The ARTchemists, outre l'administratif et la gestion du quotidien, elle s'occupe de politique, de société, de théâtre.

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